En évoquant le passé de Frontenaud, il n’est pas rare que certains mentionnent la « Quin-na des loups ». Il s’agit d’une femme, veuve d’un certain Quint, ayant « rôdé » dans les bois entre Frontenaud, Sagy, Bruailles et Sainte-Croix. Comme son nom l’indique, elle vivait au milieu de loups qui la suivaient dans ces déplacements. Légende ou réalité ? Il semblerait que cette femme soit apparentée à celles que l’on dénommait les « mères aux loups », passant leur pauvre vie à chasser ces bêtes afin de décrocher quelques primes liées à la destruction de ces prédateurs.
Voici ce qu’en rapporte Marcel Baroë : « C’était une grande diablesse, coiffée d’un grand chapeau de paille, avec devant elle un large tablier de cuir pour se protéger des morsures des loups et portant un énorme bâton pour se défendre. Cette femme savait, aux traces laissées dans le sol, s’il s’agissait d’un mâle ou d’une femelle. Plus surprenant, elle pouvait connaître, à l’empreinte de la louve en gestation, la date à laquelle elle devait mettre bas. Elle suivait ces marques jusqu’à la tanière de l’animal dont elle devinait l’existence – disait-elle – à la présence d’une légère brume à son entrée.
Quand elle se trouvait face à la louve, elle lui laissait l’un de ses petits pour garder la vie sauve. On la voyait souvent un louveteau en laisse. » Toujours est-il qu'elle trouva apparemment la mort vers 1830-1832, dévorée par des loups.
Autre femme, mais dans un tout autre genre, dont certains ont conservé le souvenir : celui d’une villageoise ayant servi de modèle au sculpteur Antoine Gauthier pour le monument aux morts de Louhans connu sous le nom de « La Bressane ». Mais d’autres villages de Bresse revendiquent également qu’une fille du pays apparaisse sous les traits de la jeune femme en sabot représentée sur le monument…