Autre lieu historique peu connu de Champagnat : la motte de Semon. Située entre Dommartin et Cuiseaux, ce hameau est à l’extrémité ouest de la commune et s’étend également sur les terres du chef-lieu de canton. Mentionné dès 1388 en « Semon », le toponyme évoluera en « Symont » (1419), « Semond » (1473), « Semont » (1578) puis reviendra à « Semon » en 1856 . Son origine est comme d’habitude conflictuelle : du germain « Sigmund » ou du latin « sub montem » (littéralement « sous la montagne ») ?... Le long de la route départementale se devine encore une motte féodale en un lieu connu sous le nom de « Sous le château ». Recouverte d’un taillis, la motte laisse apparaitre un double fossé sur plus de la moitié de sa circonférence ; l’autre moitié a sans doute été arasée au cours des siècles passés. Référencée par les spécialistes, elle n’a jamais été fouillée. A quelques centaines de mètres, se dressait une chapelle mentionnée dans un terrier rédigé en 1744 conservé aux Archives Départementales du Rhône. En 1749, on retrouve l’estimation des réparations à effectuer sur cette chapelle décrite en ces termes : « (…) de longueur de 25 pieds et de largeur de 17 pieds et de hauteur de 21 pieds et que l’on a reprit (sic) les murailles depuis le fondement jusqu’au couvert qui ont été faites de pierres et de briques, et que le couvert tuiles à crochet a été fait neuf. ». Un hôpital y est également cité puisque ces terres appartenaient à l’Ordre de Saint Jean de Jérusalem qui les avait reçues de Guy de Tremelay en 1226. Les archives font mention de Semon comme étant un domaine très étendu comprenant prés, vignes, terres, moulin, etc. En 1650, c’est Pierre de Montjouvent, commandeur de Laumusse, qui est à la tête de cet important domaine dont il ne reste que bien peu de traces dans les mémoires aujourd’hui.
Le double fossé entourant la motte.