Autrefois, le baptême était un passage important puisqu’il signifiait la naissance en tant que tel de l’enfant, son entrée dans la vie.
Autrefois, on baptisait l’enfant le plus tôt après sa naissance : la mortalité infantile étant élevée, on voulait se prémunir de la perte d’un être non baptisé donc non chrétien et ne pouvant accéder à l’au-delà. Généralement, on ne baptisait pas les enfants au-delà de quinze jours sinon il ne pouvait pas être carillonné et sa famille se voyait déconsidéré. Comme pour les enterrements, le tintement des cloches, leur force et leur nombre, dépendait du rang social de la personne célébrée et de la somme versée au sacristain…
Le baptême était aussi le cérémonial qui donnait son prénom pour la vie au nouveau-né : souvent, on lui donnait celui d’un parent, de son parrain ou de sa marraine. Le choix de ces deux personnes était fait avec attention : ainsi, par exemple, on se gardait de choisir pour marraine une femme enceinte car elle-même ou l’enfant qu’elle portait aurait grand risque de mourir dans l’année.
Du fait de la proximité de l’accouchement et du baptême, il était rare que la maman assiste au baptême de ses enfants : dans les conditions de vie évoquées plus tôt, son état de faiblesse ne le lui permettrait pas, mais quand bien même, l’Eglise le lui interdirait formellement avant ses « relevailles », cérémonie que nous évoquerons la semaine prochaine. C’est donc un cortège constitué de la sage-femme ou d’une voisine qui a aidé à l’accouchement, du parrain, de la marraine et du père qui se rendra à l’église.
Souvent, la cérémonie était suivie d’un repas de famille qui réunissait quelques voisins et amis au cours duquel le parrain offrait des boîtes de dragées à la marraine et au curé ; il ne manquait pas non plus de faire un cadeau à la jeune mère.
L’origine de la dragée, confiserie associée aux baptêmes, premières communions et mariages reste vague, toujours est-il qu’offrir des dragées pour se souvenir de ce jour important est une tradition qui a traversé les siècles. Symbole de bonheur, de prospérité et de longévité, la dragée est également signe de fécondité.