Ce que nous appelons aujourd’hui les fiançailles se résument en un repas officialisant les relations d’un jeune couple : autrefois, il s’agissait d’une période de visites et de présents.
Avant le jour du mariage, restait une « formalité » qui était les fiançailles : elles permettaient d’officialiser les choses mais aussi de dissuader définitivement de potentiels courtisans… Les deux jeunes gens, accompagnés du garçon et de la fille d’honneur, rendaient visite aux membres des deux familles afin de faire les invitations et présenter l’élu(e) choisi(e) : la future offrait des dragées et le futur une prise de tabac. Les personnes visitées et invitées à la noce les accueillaient avec de bons repas améliorant l’ordinaire et leur faisaient des cadeaux comme la tradition le voulait, en fonction des richesses de chacun. Les beaux-parents offraient des robes à la fiancée et du linge au futur gendre ; les parrains et marraines quant à eux, se montraient plus généreux, offrant de la vaisselle et des bijoux.
Des témoignages ont rapporté que pendant cette période de fiançailles, il est arrivé que le garçon d’honneur eut finalement la préférence de la future plutôt que l’époux prévu ! D’autres attestent que cette protection rapprochée permettait d’éviter les cas de « consommation » avant le mariage : la chasteté était bien évidemment de rigueur et des cas « d’engrossement » avant le mariage permettaient à un couple dont l’union n’était pas acceptée par tous d’avancer et d’assurer leur mariage. Bien évidement, cela était très mal vu et lorsque une jeune femme avait « cassé ses sabots » avant le mariage, il était célébré très simplement, avec le moins de démonstrations possibles et très tôt le matin ou tard le soir.
C’est durant cette période que les futurs époux commencent à se séparer des amis de leur âge : le jeune homme invite ses compagnons à un banquet pour enterrer sa vie de garçon comme cela se fait encore aujourd’hui, et la jeune fille visite ses amies et leur offre de petits présents.

Le mariage restait l’un des moments importants de la vie : au début du siècle à Sainte-Croix, une reconstitution d’une noce bressane a été immortalisée par une carte postale.