Enfin ! Voici l’heureux jour du mariage ! La journée s’annonce longue pour les invités et pleine de festivités pour les époux.
Les invités étaient composés de la famille proche et lointaine, la camarade de communion demoiselle d’honneur, la couturière ayant confectionné la robe, les amis, les voisins, les « utilités » à savoir les personnes ayant un moyen de locomotion, et le chien, souvent présent sur les photos de mariage ! Tout ce beau monde se rendait, dans leurs plus beaux habits, chez la future mariée où on prenait une petite collation pour bien démarrer la journée, les noces ayant lieu en général tôt le matin et le repas s’annonçant assez loin du fait des multiples cérémonies et évènements attendus.
On attendait alors souvent la mariée qui se faisait désirer de la noce mais aussi de son époux qui ne l’avait encore pas vu dans sa robe : encore aujourd’hui, il est souvent avancé que l’époux ne doit pas voir la robe de sa future avant le jour de la noce sous peine de mariage malchanceux… Une fois les invités rassasiés de café, vin blanc, marc, brioche… et la mariée apprêtée, on se dirigeait vers les voitures à cheval décorées pour l’occasion de rubans blancs.
Le cortège était un moment important de la noce : aujourd’hui substitué par des voitures décorées et klaxonnant, il répondait autrefois à des règles imposées. La première voiture était ainsi constituée de la mariée, son père, le couple d’honneur et le ménétrier avec sa vielle ou sa clarinette (chaque évènement marquant étant accompagné de musique en Bresse) alors que le cortège était clos par le marié et sa mère. Au sein de ce cortège, le transport de l’armoire qui contenait le trousseau de la jeune fille constituait un véritable cérémonial que l’on voyait encore à la fin du XIXème siècle en Bresse : sur le devant de la voiture, la quenouille se dressait, chargée de rubans, avec le fuseau et l’œuvre, et le départ avait lieu au son de la viole et de la cornemuse.
Ainsi formé, on se rendait à la mairie où le maire, par ailleurs invité à l’apéritif, après quelques formalités et les différentes quêtes, présentait ses vœux aux époux. On se dirigeait alors à pied à l’église où le prêtre attendait le cortège sur le parvis.