Le repas de noces était le moment le plus attendu de la journée et marquait le début des réelles festivités pour les invités.
On pouvait alors partager le repas de noces, pris chez la jeune mariée ou dans l’auberge du village : avec la généralisation de la photographie, c’était juste avant le repas que l’on prenait la photo du groupe entourant les époux et immortalisant ce jour. Comme pour les photos de conscrits, on faisait poser avec la noce les personnes préparant le repas, le servant et l’animant. A l’heure actuelle, ces photos jaunies, sépias et en noir et blanc ayant inscrit à jamais un moment important d’une famille nous apprennent énormément sur les usages et façon de s’habiller d’autrefois.
Entre ancienne et nouvelle génération, entre hameaux, écarts et bourgs, villes, le costume et la coiffe sont révélateurs de la transition et des changements qui se sont produits au début du XXème siècle entre abandon du costume traditionnel et mise à la mode illustrant les modifications intervenant dans le mode de vivre et de penser. Sur ces photos, comme nous l’avons évoqué, le chien est convié à poser devant le couple, symbolisant le gardien du foyer ; un coq était parfois placé devant le jeune marié marquant par sa présence la virilité du jeune homme.
Le repas lors de la noce était un moment symbolique puisqu’il réunissait les familles des deux époux dans une ambiance joyeuse et était vécu comme les repas pris lors de la machine, où les mets ordinaires laissaient place à une ribambelle de plats, toujours issus des produits de la ferme lorsqu’il se prenait chez l’épousée, mais arrangés par les femmes de la maison. Potages, galantines, viandes diverses, légumes, fromages, desserts, rien n’était laissé au hasard pour que ce moment reste dans toutes les mémoires et saluent un jour heureux.
Le tout était bien évidemment arrosé de vins, liqueurs, goutte et on prenait le temps de savourer ces plats et ce moment. Tout ceci était accompagné de musique, chants et danses et au cours du XXème siècle, le bal ouvert par la mariée et son père ou les garçons d’honneur permettait de se dégourdir un peu avant de prendre le dessert.