Après la préparation du mort et avant la mise en bière, quelques formalités restaient à remplir pour l’entourage.
Concernant les formalités telles que prévenir la mairie, le fossoyeur, le menuisier pour la confection du cercueil et surtout le prêtre pour l’office, il était d’usage dans les campagnes de tout régler dans la journée avant la prière du soir. On allait également choisir un crucifix et une couronne en perles de verre dans les tons noir, gris et mauve pour le défunt.
Lorsque l’on allait chercher le prêtre pour donner l’extrême-onction et fixer le jour des funérailles, ce dernier, de retour à l’église faisait annoncer par son bedeau ou son marguillier le décès d’un habitant de la commune. Autrefois, dans certaines communes, trois classes de service religieux étaient possibles selon la richesse de la famille : les riches (commerçants, bourgeois, gros propriétaires terriens…) avaient droit à la première classe à savoir le glas avec l’ensemble des cloches sonnant après l’angélus du matin, du midi et du soir, un service religieux chanté en latin et la mise en deuil de l’église avec l’autel drapé de noir. La deuxième classe, la plus usitée, consistait uniquement en l’autel drapé de noir et pour les gens de la troisième classe, le service était sobre : cette distinction sociale établie par l’Eglise se faisait également à l’occasion des baptêmes.
Plus communément, après la sonnerie de l’angélus matin, midi et soir, la grosse cloche tintait trois fois pour le décès d’un homme et la seconde cloche deux fois pour celui d’une femme. Le soir, après le glas, un temps mort était respecté puis un coup de cloche tintait : de même, trois fois pour un homme, deux fois pour une femme.
Lorsque la mort survenait, la famille portait le deuil : la veuve s’habillait en noir pendant deux ans, lors du grand deuil. Cette période exigeait que les femmes portent le chapeau à grand voile de crêpe noir que l’on rabattait sur les yeux le jour de l’enterrement ; les hommes portaient un brassard noir sur la manche gauche, ainsi qu’une veste et une cravate noire. Les vêtements de sortie étaient également noirs. Puis, après ces deux années, la veuve portait des couleurs plus claires durant un an : c’était le demi-deuil. Dans les grandes fermes, il était d’usage que valets et servantes portant eux aussi le deuil.