Si l’élevage de lapins se fait principalement à des fins d’autoconsommation et celui de la volaille à la vente, le reste du cheptel de la ferme était utilisé pour les activités agricoles – hormis le cas particulier du cochon comme nous le verrons plus tard.
Si l’on trouvait bien quelques chèvres par-ci, par-là, les moutons étaient quasiment inexistants en Bresse par traditions, ces derniers s’accommodant assez mal d’un climat humide. En revanche, bovins, porcs et parfois chevaux animaient les bâtiments d’hébergeage de la ferme bressane.
Les bovins étaient présents à la ferme pour la production laitière d’une part et pour le travail de labours d’autre part. On évalue le nombre de vaches laitières de cinq à huit et les bœufs à deux pour une ferme moyenne de dix à douze hectares. Les bœufs étaient dressés jeunes à tirer la charrue et à former des billons. Quand l’un d’une paire était vendu, un nouveau jeune bœuf était mis « en apprentissage » avec un plus expérimenté. Dans les exploitations où le cheptel était plus restreint, on pouvait rencontrer des « vaches savantes » effectuant le double emploi de productrices laitières et d’animal de trait.