Autre animal présent dans les fermes : le cheval. Plus souvent « le cheval » que « les chevaux » car avoir en sa possession un cheval a été pendant longtemps quasiment un luxe.
L’agriculteur possédant un cheval entretenait souvent avec lui une relation forte où le cheval était plus compris comme étant un compagnon qu’un moyen de travail. Le cheval était utilisé pour le travail de labour et était dressé à la voix : « hue ! », en avant ! ; « ho ! », arrête ! ; « hue ho ! », à droite ! ; « dia ! », à gauche ! ; « arrière ! », recule ! ; « revint ! », demi-tour !.
Si posséder un cheval était autrefois perçu comme un privilège, ce regard était dû au prix d’achat, un cheval ou une pouliche non dressé valant l’équivalent de deux bœufs. De plus, là où les bœufs ne demandaient pas de soins particuliers, le cheval avait ses habitudes chez le maréchal-ferrant. Enfin, pour tirer la charrue, les bœufs étaient attelés simplement à l’aide d’un joug alors que l’emploi d’un cheval nécessite tout un harnachement confectionné par le bourrelier et à entretenir.
Après la deuxième guerre mondiale, les animaux de trait commencent à être remplacés par les tracteurs Massey Harris, International Harvester, Renault ou par ceux conçus par des constructeurs locaux. Ce changement est dû à l’influence de la modernité et du progrès mais aussi au fait qu’après l’effort de guerre où nombre de chevaux ont été réquisitionnés, l’achat d’un cheval était quasi aussi onéreux que celui d’un tracteur.