Au début du 20ème siècle, progrès et tradition vont cohabiter au sein des fermes bressanes. « Cohabiter » est ici plus qu’une image car bien souvent encore, vivaient sous un même toit jeune et ancienne génération : lorsqu’un couple se mariait, il était d’usage d’aller s’installer soit dans la famille de l’époux soit dans celle de la femme afin de continuer à travailler la terre de la ferme.
Dans les années 1920 et 1930, on commence à parler d’électricité et d’appareils ménagers : bien que peu de foyers bressans soient au fait de l’actualité, on écoute, on s’informe, on se renseigne, bref on cause un peu de tout ce « progrès » propre à améliorer le quotidien.
Si le quotidien du foyer semble en voie de modernisation (boules à laver, radio, éclairage à l’électricité…) celui de la ferme fait de même. Les deux décennies qui vont suivre la fin de la première guerre mondiale vont être celles de la mécanisation, de l’intensification de la production grâce aux engrais par exemple et de l’ouverture vers l’extérieur.
Ces changements en entrainent d’autres au quotidien mais aussi dans la vie familiale et sociale, les loisirs et les moments de détente prenant petit à petit un peu plus de place.
En plus des fréquents conflits qui pouvaient intervenir entre une belle-mère et sa bru, il faut désormais ajouter ceux provoqués par des divergences de pensée quant à l’activité agricole.