Beaucoup de lieux en relation avec un pèlerinage, une apparition, un miracle sont liés à deux éléments : l’eau (fontaines, sources…) et l’arbre (forêts et clairières).
Quatrième élément constitutif du monde, l’eau symbolise la pureté, la fécondité, la féminité et la réceptivité. L’eau est donc divine, protectrice, purificatrice et régénératrice à l’image des sources. La source est l’origine de la vie et est associée à l’arbre où à la montagne figurant l’axe du monde.
La source peut être aussi assimilée à la fontaine, évoquant un flot jaillissant irrépressible et sans fin. Dans la société traditionnelle, les fontaines, qui ont le caractère sacré des sources naturelles, sont l’objet de croyances et de pratiques rituelles, vestiges d’un ancien culte gaulois. En accomplissant certains rites auprès d’elles, on peut guérir les maladies, influencer le temps, protéger le bétail… Certaines sont consultées comme des oracles.
Lors de la christianisation de la Gaule, les fontaines, qui portaient le nom de divinités locales, ont été « baptisées », recevant alors des noms de saints célèbres par leurs miracles. Très souvent, une église, une chapelle ou un petit autel avec la statue du saint dans une niche ont été construits à proximité d’une fontaine pour la consacrer définitivement au nouveau culte.
A ces eaux calmes et apaisantes, l’imaginaire populaire modelé par des siècles de croyances diverses, a associé nymphes, naïades ou autres fées bienveillantes.