Tel pourrait être le nom d’une boutique toute particulière et où on ne se rendait que quelquefois dans sa vie, celle du bijoutier horloger. En Bresse, nous avons déjà longuement parlé l’année dernière de la tradition de fabrication des émaux bressans. Mis à part ces pièces d’orfèvrerie, les chaînes à chapeaux et petites épingles, les bijoux étaient assez peu nombreux. Encore au début du 20ème siècle, les bagues de fiançailles et alliances constituaient à peu près les seules parures des hommes et femmes.
Peu à peu, au fil des décennies, les visites chez le bijoutier se font plus fréquentes mais toujours en fonction de grands moments de la vie : achat d’une gourmette gravée pour le baptême, d’une croix et d’une montre pour la communion… Le bijoutier allait chercher dans sa vitrine et sortait alors de leurs écrins ces petits objets attirant tant de convoitise et synonymes de grands évènements.
Lorsqu’il n’est pas dans son magasin, il est dans son atelier, au fond la boutique et muni de lunettes spéciales, sous une grosse lampe, il répare, remonte des mécanismes, créé, grave devenant parfois joaillier.
Le principe même de la joaillerie consiste en la mise en valeur d'une pierre ou d'un ensemble de pierres sur une monture en métal, à l'inverse de la bijouterie qui est essentiellement axé sur des pièces en métal, parfois agrémentées de pierres. La bijouterie traditionnelle consiste à fabriquer des objets de parure mettant en valeur principalement l'argent, l'or et le platine : joncs, chaînes, médailles, chevalières, bracelets, …
De nos jours, à côté de la joaillerie ou de la bijouterie traditionnelle, il existe la bijouterie dite « fantaisie », utilisant des métaux non précieux comme le cuivre, le laiton, l'étain, le zamac, et plus récemment l'acier chirurgical et le titane. Cette partie de la bijouterie utilise aussi des matériaux tels que le cristal  - strass, l'émail à froid - résine époxy, les matières naturelles comme le bois, la corne, les plumes, ainsi que les résines de synthèse. Ses créations sont parfois d'une étonnante inventivité et ne sont pas toujours bon marché.
Quoi qu’il en soit, ces trois métiers  - joaillerie, bijouterie traditionnelle et de fantaisie - sont tout aussi créatifs les uns que les autres. De très nombreuses civilisations, par l'intermédiaire de ces artisans, ont ainsi créé et fabriqué des bijoux et des joyaux restant aujourd’hui encore comme des œuvres d’art à part entière.