Le facteur ou le garde-champêtre rencontraient parfois sur les chemins de Bresse de drôles de figures, chargées de carrioles ou de petits ateliers ambulants allant proposer leurs services de village en village.
Le premier marchand ambulant que nous croisons est un colporteur. Chargé d’objets divers et variés qu’il porte sur son dos ou à l’aide d’une charrette à bras ou tirée par un chien, il est aidé dans sa marche par un fort bâton de bois noueux le déchargeant un peu du poids de son lourd fardeau.
Alors que le colporteur urbain, ou « marchand d’imprimés », disparait au fil du 19ème siècle car soupçonné de diffuser des écrits séditieux, le colporteur rural devient de plus en plus fréquent, faisant des adeptes avant tout dans les zones de montagnes. En effet, les activités tournant au ralenti pendant la période hivernale, un des hommes de la famille peut alors prendre la route pour diffuser dans les campagnes toutes sortes de produits achetés en gros à la ville. A l’origine, ces denrées étaient transportées dans une boîte en bois portée en bandoulière et appelée « marmotte ». Cette appellation vient du fait que les colporteurs savoyards exhibaient une marmotte (animal exotique s’il en est dans les autres régions) dans une boîte en bois.