Il y aurait encore beaucoup à dire sur les différents petits métiers rencontrés au détour des chemins de Bresse mais aussi sur ceux des villes que certains Bressans expatriés pour des raisons souvent « professionnelles » ont pu voir.
Le petit ramoneur savoyard, l’allumeur de réverbère, la vendeuse de journaux, la marchande des quatre-saisons ou encore le « bougnat » vendant et livrant du charbon. Pour l’anecdote, concernant ce dernier, au 19ème siècle, le charbon a permis à Paris la reconversion des porteurs d’eau auvergnats dont l’activité baissait en hiver alors que la vente du charbon augmentait. Ces marchands de charbon seront vite connus sous le nom de « bougnats », sans doute l’abréviation de « charbougnat », « charbonnier » prononcé avec le prétendu accent que leur prêtaient les Parisiens…
A côté de ces petits métiers urbains, des petits étals rythmant les rues des moyennes et grandes villes, de nouveaux établissements vont voir le jour durant la seconde moitié du 19ème siècle à Paris puis ailleurs : les grands magasins.
Alors qu’en Bresse le gros du « commerce » pour les besoins familiaux se fait sur le marché du village ou le lundi sur celui de Louhans, que les hommes s’en vont à la foire traiter avec les maquignons et que les valets et domestiques s’engagent à la Saint Martin, ces dames de la capitale vont « Au Printemps », le plus élégant des grands magasins fleurissant alors à Paris.
Ouvrant ses portes en 1865, cet établissement est l’œuvre de Jules Jaluzot, ancien chef de comptoir au « Bon Marché » le tout premier grand magasin. L’homme est précurseur d’un commerce d’un genre nouveau : offrir sous un même toit la marchandise la plus variée qui soit.