L'histoire de Frontenaud intéresse bon nombre de passionnés sur la commune, à commencer par la connaissance de ses origines. Son nom viendrait-il du mot "fontaine" étant donné la présence d'un grand nombre de sources et autres pont d'eau ? Est-il lié à une "frontière" passant en cet endroit ? La toponymie permet l'établissement de bien des suppositions mais plus l'on se rapproche de notre époque, plus les lieux-dits deviennent parlants pour nous, notamment concernant les activités qui s'y tinrent. C'est ainsi que la "Tuilerie des Fausses" évoque une ancienne exploitation de la terre afin d'en faire tuiles et carrons. La terre pouvant être parfois sablonneuse, des "sablières" furent exploitées par la population à Biaune, aux Caravattes, à la Verrière ou encore dans le bas de la montée de Charnequin. Ce sable était notamment utilisé mêlé au ciment pour faire joints et crépis. Le sol de Frontenaud révéla par le passé une richesse archéologique au lieu-dit "Les Îles", en contrebas du bourg, près de l'église. Pour y accéder, il faut emprunter le petit chemin arboré longeant le cimetière en direction des lagunes : je vous l'accorde, cette description ne semble pas très engageante au premier abord. Passé une passerelle dite "Le Pont des Îles", des champs bordés de haies nous font face : c'est en ce lieu que furent découvertes différentes "trouvailles" qui donnèrent lieu à l'existence autrefois d'une motte et, par raccourci, d'un château dit "Château des Îles". Aujourd'hui, la motte est devenue prairie. Roland Jaillet, passionné d’histoire locale, mentionne que « le curé Sorgue, dans son registre paroissial en 1880, note des vestiges d’une grande route (voie romaine) venant de Cousance passant par Milleure, Rerafay aboutissant au Solnan. La plaine du Venay (Biône ?) parait avoir été le lieu d’une bataille. Ont été trouvés des débris d’armes romaines, quantité d’ossements humains, des cendres d’un personnage important renfermées dans une urne qui contenait également un flacon en verre (avec un dépôt rougeâtre, des clous, un anneau d’or), des plaques de plomb trouvées vers 1855 par les frères Guerrin ». (à suivre)
La passerelle dit "Pont des Îles".