Depuis quelques semaines, nous « souffrons », dit-on, de la canicule. Autrefois déjà, ces fortes chaleurs étaient redoutées…
La canicule qui dure du 24 juillet au 26 août a toujours été redoutée et considérée comme ayant une influence malheureuse. Les anciens lui attribuaient déjà des conséquences funestes pour la santé. Les remèdes et les médecins, à l’époque caniculaire, étaient considérés comme impuissants contre les maladies : il fallait laisser agir la nature.
Pour les Grecs et les Latins, un mauvais présage marquait les enfants qui naissaient au lever de la canicule. C’est pour cela, et pour tous les autres méfaits dont on la croyait capable, qu’il était d’usage de sacrifier à la canicule un chien roux, animal qui plaisait à cette constellation.
Pendant longtemps, on a cru bon de déconseiller de se baigner pendant la canicule (surtout pendant les trois premiers jours caniculaires) : ce serait rechercher la fièvre ou s’exposer à une maladie. Mais quand donc se baignerait-on si ce n’est au temps des fortes chaleurs ? C’est surtout, il est vrai, les trois premiers jours de la canicule (les plus chauds de l’année) qui étaient considérés comme particulièrement néfastes. On en a même accentué l’influence nocive : le foin fauché pendant ces trois jours ne serait pas mangé par le bétail mais ne servirait qu’à la litière.
Enfin, pendant cette période, on devait éviter la rencontre des chiens et bien veiller sur le sien, car on était convaincu qu’à cette époque les animaux enrageaient plus facilement. Il était en tous cas prudent de bien veiller sur son chien : quelques personnes aux préceptes ancestraux pouvaient invoquer le prétexte, si la couleur du chien s’approchait du roux, de l’offrir en sacrifice conjurateur en vertu de vieilles traditions…