Les fêtes patronales de septembre, les dernières de l’été, riment aujourd’hui pour nous avec la fin des vacances et la rentrée scolaire…
Autrefois, les fêtes patronales, dont nous avons déjà parlé, se poursuivaient dans quelques villages de Bresse en septembre : la température était plus agréable, les moissons terminées et plus de répit était accordé aux travailleurs de la terre. Les fêtes furent longtemps le point culminant de l’année pour chaque paroisse, le jour espéré de loin qui allait permettre aux paysans de solides distractions avec notamment les dîners de famille où l’on pouvait se dédommager des abstinences passées et profiter de quelques « extras ».
Les jeux étaient à l’honneur, notamment celui de la boule ou boulet lancé sur trois quilles, appelé « jeu des trois quilles » ou « grand jeu » que remplaça par la suite celui de neuf quilles, connu sous le nom de « rabat ». Pour la jeunesse, c’était l’occasion de se retrouver, filles et garçons, pour exécuter rigodons, branles ou quadrilles… On y venait de village en village pour s’amuser en l’honneur du saint local : c’était l’occasion pour les membres de la famille éloignés, parents ou amis des villages voisins, de se réunir au moins une fois par an, petits et grands, autour de la grande table…
Ce n’était pas trop de rester, en ce jour, trois ou quatre heures attablés. Les plats succédaient aux plats, la gaieté épanouissait les visages en ce jour de fête et de retrouvailles. Il tardait pourtant aux jeunes de voir arriver l’heure de la danse…Les garçons du pays avaient à cœur de soutenir dignement l’honneur du village, cherchant à l’emporter sur ceux des environs, tous, plein de galanterie pour leurs belles.
Cela donnait de l’animation à la fête mais amenait aussi quelquefois des rixes…