La place du village de Frontenaud regroupait les lieux de la vie religieuse, commerçante mais aussi publique : c’est toujours le cas aujourd’hui.
Au centre, trône le monument aux morts dont la construction a été confiée en 1920 à Pierre Bédet, marbrier sculpteur à Tournus. Il est de forme pyramidale et présente un buste de poilu encadré du drapeau et d’une palme. Sur les faces ont été inscrits les noms et prénoms des 59 « enfants de Frontenaud morts pour la France » ce qui était énorme pour une commune de la taille de Frontenaud comptant alors environ 900 habitants. Parmi ceux-ci, deux frères : Pierre et Ferdinand Rude. Leur tombe présente dans le cimetière rappelle le tragique destin des familles ayant perdu divers hommes au combat. Ici, Pierre, décédé à l’âge de 22 ans en 1918 et Ferdinand porté disparu en 1915 à Ripont, village anéanti par les bombardements : il avait 20 ans.  
Par la suite, ont été ajoutés les noms des douze morts de la Seconde Guerre Mondiale et ceux des membres de la famille de Lavérine disparus à Oradour-sur-Glane comme nous l’avons déjà évoqué.  
Symbole du temps qui passe et des changements de la société, le monument a été non pas déplacé mais tourné ces dernières années. En effet, à l’origine, la face principale se trouvait du côté le plus important de la place, vers l’ancien café. Depuis l’érection du monument, la route traversant le bourg a pris de l’importance et la circulation, on l’imagine, est plus dense qu’à l’époque. Pour des raisons de sécurité, le monument a fait un quart de tour afin que les cérémonies puissent avoir lieu face à lui, depuis la mairie.
 
Le monument aux morts de Frontenaud.