Si aujourd’hui 14 juillet rime avec feux d’artifices et bal populaire, il a évoqué d’autres réjouissances depuis la Révolution. Le mois de juillet est un mois presque stérile en matière de traditions populaires, les fêtes religieuses étant absente : c’est comme si l’Eglise a compris que le cultivateur occupé à cette époque à récolter ce qu’il a semé, n’avait pas le temps de chômer les saints du calendrier…Si juillet n’a pas de grandes fêtes religieuses, en revanche il a la Fête Nationale du 14 juillet, établie par la troisième République en souvenir de la prise de la Bastille en 1789. Déjà l’année suivante, en 1790, le premier anniversaire était devenu la fête de la Fédération, célébrée en Bresse comme dans toute la France. De nombreuses fêtes virent le jour avec la Révolution comme celle des Victoires, de la Raison, de l’Etre Suprême, de la Souveraineté du peuple, de la Bienfaisance… autant de noms tombés dans l’oubli depuis. La fête de l’Agriculture avait lieu, pendant la Révolution, le premier décadi de messidor, un peu avant le 14 juillet. Elle était l’occasion de glorifier le travail agricole, de donner des conseils pour l’amélioration des cultures, le développement du bétail : à Louhans, les laboureurs présents recevaient l’accolade fraternelle du président de l’administration du district. En thermidor, c’était la fête de la Liberté ; en fructidor celle de la Vieillesse, tandis qu’en germinal était célébrée celle de la Jeunesse, et en floréal celle des Epoux. A cette dernière, les nouveaux mariés assistaient, l’époux avec la cocarde nationale, l’épouse parée de fleurs et de rubans tricolores ; des places d’honneur leur étaient réservées, ainsi qu’aux pères et mères de nombreuses familles. On se rendait en cortège, les nouveaux époux en tête, à l’hôtel de la Patrie, orné de verdure et décoré. La fête était accompagnée de chants, d’airs musicaux et de danses publiques.