Le surlendemain du décès était le jour des obsèques, jour du dernier adieu fait au défunt… La levée du corps se faisait à domicile en présence du prêtre, des enfants de chœur ainsi que de la famille du défunt. Une fois placé sur le corbillard, le cercueil prenait le chemin du cimetière : toutes les personnes qui croisaient le cortège funèbre devaient signer le cercueil avec une branche de buis et de l’eau bénite contenus dans l’écuelle habituelle du défunt, porté lors de ce dernier voyage par une femme du voisinage. Cette écuelle était parfois placée sur le cercueil une fois au fond de la fosse. La famille, placée par ordre de parenté, suivait le corbillard tiré par des chevaux ou des bœufs : il était de coutume que des personnes du même âge que le défunt tiennent les glands du drap funéraire et marchent à côté du corbillard. Lors de l’office religieux, la messe des morts, célébré en latin avec chants de psaumes, on avait l’habitude de distribuer de petits cierges aux personnes de l’assistance qui les allumaient et allaient, à la fin de l’office, en procession, baiser le Christ. La cérémonie se terminait par une bénédiction et chacun venait faire un signe de croix sur le cercueil et déposer une pièce de monnaie dans un plateau placé à cet effet près du cercueil. Une fois dans le cimetière, où le corps était descendu dans la fosse, le prêtre avait l’habitude de jeter une poignée de terre sur le cercueil, coutume déjà pratiquée en Gaule, et geste reproduit par l’assistance en dernier hommage au défunt. Enfin, il était d’usage en Bresse, que la famille se retrouve autour d’un bon repas chez le défunt : parents et amis, parfois venus de loin, remplissaient ainsi leurs estomacs avant de reprendre la route et se mettaient à table en l’honneur du défunt dont ils évoquaient les qualités pour un dernier adieu.
Naissance, baptêmes, approchailles, fiançailles, mariage et funérailles : ainsi se termine la vie de notre Bressan dont la mémoire reste néanmoins à travers les traditions, souvenirs et gestes…