Les fermes étaient la plupart du temps de taille modeste sauf dans le cas des exploitations appartenant à de gros propriétaires. Dans celles-ci, tout un monde grouillait selon une hiérarchie bien établie et chacun ayant ses fonctions : grand valet, domestiques, servantes, commis, enfants placés « en maître »…
Ces grosses propriétés se repéraient bien souvent au fil des chemins à l’apparence visuelle et à l’importance des corps de bâtiments, à la présence de pigeonnier ou encore d’une maison de maître à deux étages appelées chez nous « maison haute et basse ». Ce type d’architecture convenait lorsque le propriétaire venait uniquement de temps à autres sur ses terres, occupé qu’il était à d’autres activités professionnelles. Il logeait alors à l’étage, son fermier résidant à l’année avec sa famille au rez-de-chaussée.
Hormis dans les cas de figure précédents, l’exploitation était donc de taille moindre en Bresse : quelques journaux de terre pour cultiver maïs et autres plantes, quelques vaches pour le lait, mais aussi des « vaches savantes » ou des bœufs pour tirer la charrue, un cheval si on pouvait si le permettre, des cochons (animal très important au quotidien comme nous aurons l’occasion de le voir), des lapins souvent sacrifiés à l’occasion de banquets et bien sûr des poules…