Selon l’usage de la vannerie, le travail était plus ou moins fin : on prenait des osiers plus fins pour confectionner un panier à beurre ou à provisions que pour faire une corbeille à « catrouilles » !
Différentes techniques existent entre la vannerie spiralée, tressée, à brins cordés, à armature rigide, sur croisée rondes, fonds à l’anglaise, clôture en plein ou à jours… La technique utilisée par le Bressan pour la vannerie ordinaire était celle transmise de génération en génération, en regardant les hommes faire pendant la veillé, véritable lieu d’apprentissage et de perpétuation des traditions.
La technique la plus souvent reprise pour la fabrication d’une corbeille était de former un fond constitué de trois brins mis côte-à-côte et fendus en leur milieu dans lesquels étaient glissés quatre autres brins. Puis, c’est autour de ce croisillon que le fond puis la panse commençaient à prendre forme grâce aux montants. Cette technique s’apparente à la vannerie sur croisée ronde et clôture verticale mais bien souvent, les variantes techniques étaient l’aboutissement d’évolutions régionales issues de traditions locales.
Si le vannier d’aujourd’hui, artisan professionnel, utilise certains outils spécifiques (travail sur une sellette, nécessaire constitué de poinçons, sécateurs, battes, poids pour maintenir l’objet en place…), le paysan ne possédait bien souvent que son couteau « à tout-faire » ne le quittant jamais pour couper, tailler et former ses brins.