Autrefois surnommé « le petit Cuiseaux », Champagnat voit généralement son histoire se confondre avec celle de la cité des Princes d’Orange dont elle était considérée comme étant une annexe. C’est d’ailleurs sur une note peu enthousiaste que Lucien Guillemaut termine sa description du village de Champagnat : « En somme, à part l’église, une des plus anciennes de la région, et des débris des chapelles de hameaux (…) on a rien de bien intéressant à signaler en ce lieu. Son passé historique, si ancien qu’il soit, n’est pas important ou plutôt il se confond avec celui de l’abbaye de Gigny auquel cette paroisse de Champagnat était annexée, et ensuite avec celui de la ville de Cuiseaux. » Peu engageant…mais un peu hâtif ! Perché sur le Revermont, Champagnat offre une vue imprenable et sans obstacle sur la plaine de la Bresse, « jusque sur les bords de la Saône et sur les côtes du Maconnais » écrivait en 1905 le curé de la paroisse, Pierre Sermesse. Si le bourg s’élève à peu près à 300 mètres, le point culminant du village reste le Mont Février (611 mètres), sommet du massif jurassien par lequel passe le circuit de Grande Randonnée 59 reliant le Ballon d’Alsace à Izieu (69) via Lons-le-Saunier. D’une superficie modeste (environ 13km2), la commune possède cependant une diversité de visages : fermes bressanes à tuiles plates ou canal à Louvarel, maison de type bugeyen à Gratte-Loup, habitat vigneron à Vaux, châteaux, lavoirs, croix, combes où serpente la Prouillat, forêts,… La balade risque d’être variée et pittoresque !
A la découverte du patrimoine de Champagnat…