A quelques centaines de mètres de l’église se situe le bourg et la « Place de la Mairie » où nous allons nous arrêter. Nous voici face à la mairie, imposante maison en pierre (comme la majorité des édifices construits sur la commune) s’élevant sur trois niveaux et dont la façade principale présente de nombreuses ouvertures régulières, dont la plupart ont été condamnées, et une grosse cloche d’école.   Jouxtant la mairie, c’est en effet l’école maternelle qui est implantée. Elle accueille les enfants de Champagnat mais également de Joudes : les deux communes étant en RPI, l’école primaire se trouve dans le village voisin de Joudes. Toujours dans la continuité, a été aménagée la salle des fêtes. Cette dernière, en pierres apparentes y compris à l’intérieur, se trouve être l’ancien presbytère de la paroisse. A l’origine, le tout premier presbytère était à l’arrière de l’église avant d’être délaissé lorsque Champagnat fut rattaché à Cuiseaux. Lors du retour à l’autonomie spirituelle de l’église de l’Assomption de la Sainte-Vierge en 1826, la commune se mit à la recherche d’un terrain pour y construire un presbytère. C’est ainsi que le premier prêtre de la commune fut installé dans un petit logement sans confort bâti dans les années 1829-1833. Peu à peu, avec le temps, le concours des habitants et la générosité des uns et des autres, le presbytère devint une véritable petite maison bourgeoise de type néo-classique possédant jardin, pigeonnier et vue sur la vallée de Prouillat. Inconvénient majeur : la distance séparant le presbytère de l’église. L’éloignement de l’édifice religieux fut souvent mis en avant par les prêtres et les habitants de la commune qui craignaient ainsi vols et dégradations. Craintes malheureusement fondées puisque de pareils larcins furent réalisés et ce jusqu’à une époque récente puisqu’en 1973 treize des stations du chemin de croix datant de 1862 furent, entre autres, dérobées.

La mairie de Champagnat.