Les environs du Mont Février ont de tout temps intéressé les érudits locaux. Différentes annales et études parues au 19ème siècle rapportent que ces lieux, occupés semble-t-il depuis fort longtemps, garderaient la mémoire de faits ancestraux. Les fameux amas de pierres évoqués ensemble il y a deux semaines ont été compris par certains comme étant des mémoriaux constatant l’acquittement de vœux et de sacrifices envers des divinités. D’autres y ont vu des lieux de sépultures de guerriers celtes ou gallo-romains ayant péri lors d’une grande bataille s’étant déroulée au Mont Février. Parmi les défunts, un certain « Brenn », « Brenus » ou « Brunus » ayant donné son nom à la Motte Brenoz toute proche. D’autres, enfin, ont rattaché ce toponyme à la reine de France Brunehault, à qui l’on attribue la réparation des grandes routes de ses Etats. Près du Mont Février, du côté de La Grange des Noms, passait autrefois une ancienne voie de communication connue encore aujourd’hui sous le nom de « chemin des Saulniers ». C’est par ce dernier qu’était véhiculé le sel mais aussi quelques produits de contrebande comme la « gnole » et les allumettes, et ce, dans un passé pas si lointain… Au cours des siècles précédents, monnaies et autres mobiliers archéologiques ont été trouvés le long de cet axe, faisant ainsi perdurer la tradition orale et les légendes liées au Mont Février...
Sur l’un des versants du Mont Février : un petit chemin bordé de murets en pierres sèches.