Traditions bressanes

 

C’est avec raison que Lucien Guillemaut notait  que l’on naît, on meurt à toute période de l’année et qu’en plus des traditions liées aux saisons ou aux travaux des champs venaient s’ajouter celles liées à la vie des hommes. Ces usages, mœurs spéciales, préjugés et superstitions relatifs à la naissance, au mariage, à la mort ou à divers évènements restèrent pendant longtemps dans les habitudes de nos campagnes comme en Bresse. Certaines pratiques et coutumes anciennes aujourd’hui disparues survivent encore dans quelques mémoires, habitudes ou expressions.

> L’accouchement
> Enfants nés coiffés et envies
> Le baptême
> Les relevailles
> La demande en mariage
> Les accordailles
> Les fiançailles
> Le tracassin
> Le jour de noces
> La cérémonie religieuse
> Les barricades
> Le repas de noces
> La fin de noces
> Quand frappe la mort...
> Les coutumes funèbres
> Annonce du décès et port du deuil
> La mise en bière
> L’enterrement

 

 

 

En vous baladant au gré de vos envies et des chemins sinueux de Bresse, les maisons bressanes se dévoilent à vous, habillées de leurs pans de bois. Un mur bâti selon la technique du pan de bois se constitue de travées verticales formées par la sole au niveau inférieur, par deux poteaux assemblés à celle-ci par tenons et mortaises et chevillés à la sablière haute, pièce parallèle à la sole au niveau supérieur du mur. Au sein d’une travée, se joignent les entretoises (pièces de bois horizontales), les coulmeaux (pièces de bois verticales) et les écharpes (pièce de bois obliques). Au fil des siècles et selon les évolutions de l’architecture, les possibles influences, les nouveaux remplissages des panneaux (nous appellerons panneaux ou trappans les espaces créés par les pans de bois), la forme des pans de bois évoluent. Au départ, durant les 14ème et 15ème siècles, de grandes écharpes en chêne de section importante traversent de haut en bas les travées correspondant à un étage de la maison. Puis, dès le 16ème siècle, on diminue l’importance et la longueur des pans se limitant à l’espace laissé entre deux entretoises, mais on les multiplie afin de former de plus petits panneaux : apparaissent alors des croix de Saint-André et les pans à bâtons rompus, nom donné à la division des façades en cadres horizontaux ponctués par de courtes écharpes obliques, positionnées alternativement pour une même travée. Au 19ème siècle apparaît une variante de ce dernier exemple où les écharpes d’une même travée sont toutes dans le même sens : ce type est celui le plus répandu en Bresse. Entre temps, des variantes, des originalités ont vu le jour, dues à des influences ou à des cas particuliers comme les pans à bâtons rapprochés, à savoir des pans de bois verticaux assez rapprochés entre lesquels étaient placées des briques en arêtes de poisson. Cette évolution des types de pans de bois permet dans certains cas de dater des constructions bressanes, de suivre les transformations ou agrandissements qui ont eu lieu. Parfois, ce sont sur les pans de bois que l’on trouve des inscriptions, des datations mais il est cependant très rare qu’un pan de bois en place actuellement ne soit pas le fruit d’un remploi ultérieur.        

Quel élément plus simple que le bois ? Mais quelle ingéniosité dans son assemblage ici à la ferme des Planons (01) !

Durant de nombreuses années, André Cannard nous a transmis par écrit ses souvenirs. Plus connu sous le nom de Dédé, ce dernier était né en 1923 à Sainte-Croix, à la Ferme de la Minute, bien dépendant du château jusqu'en 1984. Dédé y fut lui-même fermier avec son épouse Marguerite jusqu'à ce que cette ferme soit abattue pour laisser place à la salle des fêtes. Dédé nous a quitté il y a quelques années.
Retrouvons-le au travers de quelques récits...

> Le marché de Sainte-Croix

> La fête de Sainte-Croix

> Une journée de fenaison en 1943

> Une journée de battage

> Une partie de "bête"

> Jeunesse sous l'Occupation

> Les occupations des jeunes "vetchi"

> Ma première communion